En février 2015, nous avons annoncé la signature d’un partenariat entre la FFE et l’Union Nationale des Centres Sportifs de Plein Air (UCPA). Celui-ci va permettre d’intégrer les Échecs au Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (BAFA), ce qui est une grande avancée pour notre discipline. Johanna Basti, chargée de mission « Formation des Animateurs » pour la FFE, est à l’origine de ce projet, et nous explique pourquoi il est important pour notre fédération.
1.Comment vont s’articuler BAFA et diplômes fédéraux, par exemple le DAFFE ?
Le DAFFE et le BAFA sont deux diplômes bien distincts.
Le DAFFE est indispensable pour entraîner les enfants dans le but d’une progression dans un club.
Le BAFA est un diplôme d’animation, délivré par le Ministère des Sports, qui permet d’encadrer des groupes d’enfants.
Il est composé de trois parties: générale (8 jours), stage pratique (14 jours), et un stage d’approfondissement sur une thématique. Nous avons développé la thématique « Jeu d’échecs » en partenariat avec l’UCPA, afin de promouvoir diverses activités pouvant être mises en place sur les écoles, centres de loisirs, centres de vacances, etc.
2. En quoi ce partenariat permet-il de créer des passerelles entre les activités échecs et les Clubs ?
L’enjeu de ce projet est de promouvoir la discipline auprès d’un plus large public, par le biais de l’Éducation populaire. Plus le Jeu d’Echecs sera intégré à travers différents réseaux, plus les jeunes souhaiteront pousser la porte d’un Club. En développant l’activité « Jeu d’Echecs » sur les temps périphériques auprès des jeunes, et ce dès la maternelle, nous fidélisons ce public.
3. Et pour les animateurs, quels sont les avantages ?
Les animateurs disposeront d’une activité ludique, sportive et intellectuelle, qui concerne tous les enfants, y compris ceux qui sont en situation de handicap. C’est un nouveau choix d’activité, complémentaire des activités actuelles (de plein air, grands jeux…). Le Jeu d’Echecs est éducatif, riche de sa haute valeur pédagogique, avec de nombreux types d’activités connexes possibles (activités manuelles, mini-jeux, échiquier vivant, etc…).. Le matériel requis est peu onéreux, et seule une salle de classe doit être disponible.
4. Peut-on envisager des partenariats entre clubs et centres de loisirs ?
Nous allons encourager les animateurs BAFA, par le biais de la formation, à contacter les Clubs de proximité, afin de mettre en place des évènements communs, tels que l’organisation de tournois.
5. Pouvez-vous donner l’exemple d’un cas concret dans lequel l’intégration des échecs dans le BAFA constitue une avancée pour les échecs français ?
Je peux citer ma propre expérience. Animatrice BAFA et titulaire du DAFFE, j’ai développé cette activité au sein du groupe scolaire de ma commune (Cers, 34). Ma formation BAFA m’a permis d’intégrer qu’à travers le jeu en général, les enfants peuvent acquérir des valeurs et des notions essentielles au bon fonctionnement de la vie en société. Le jeu de l´enfant n´est pas seulement divertissement ou détente, il est aussi une façon d´être et d´appréhender le monde. En développant le jeu d’échecs à l’école, nous avons terminé l’année avec 64 adhérents au Club (5e plus grand club de l’Hérault).
5. Vous êtes chargée de mission « Formation des Animateurs ». Vous avez un prochain projet en tête ?
Le projet BAFA est une première étape. Il a vu le jour au bout d’un an et demi, il faut maintenant assurer sa mise en œuvre (un premier stage est prévu en août). Le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BP JEPS), pourrait être le prochain objectif…